lundi 12 septembre 2011

Premier jour dans la vallée de Pati 10km de rando

Le trajet en jeep de Lençois à Guinée est déjà en soi une aventure. Route de terre du bout du monde. Le trajet est interminable.

Le paysage aux abords du village est déjà fantastique. On se régale d'avance. Ça ressemble au grand canyon américain, mais en tout vert.





Après deux heures de voiture, tout le monde descend. Notre guide s'appelle Aho. C'est une sorte de rasta très cool. Il nous montre le premier obstacle de la journée, une bonne montée bien brise-pattes d'environ 250 m de dénivelé. On a chacun presque dix kilos sur le dos, la bouffe, l'eau, vêtements et sacs de couchage.
La montée est sévère mais ça va. Une fois en haut, nous apercevons un plateau légèrement ascendant : fougères, arbustes et au loin, d'énormes monts à franchir. C'est déjà très beau.




Le guide nous dit qu'à cette période il n'y a personne. Le parc n'est pas géré ni entretenu, et sa création a été obtenue de force contre les industriels du diamant et de l'or qui exploitaient le site. Peu de gens habitent là, seules quelques 25 personnes qui vivent du tourisme. Aujourd'hui, cette absence de surveillance du parc pose problème : des incendies criminels se déclarent et les pompiers n'interviennent pas. Alors Aho, avec un groupe de 20 personnes, a constitué une brigade de pompiers volontaires pour lutter contre le flammes. Ils partent à pied et luttent avec les moyens du bord : machettes, seaux d'eau, et juste leurs bras.

Après 2 heures de marche, nous faisons une pause près d'une rivière. On pique-nique. On se fait vite attaquer par les taons. On met les pieds et les jambes dans l'eau mais celle-ci est vraiment glaciale.
Un autre groupe de quatre touristes Brésiliens nous rejoint. Ils se baignent tout de suite et sans problème.

On reprend notre marche à travers un sentier (si on peu appeler ça un sentier) légèrement descendant.

Nous arrivons finalement devant un point de vue magnifique sur toute la vallée, côté nord. D'en haut, on peut voir différents sentiers et des monts incroyablement imposants. On reste un moment avec Aho à contempler ce spectacle.






En bas, à quelques 250 mètres en dessous, on peut voir notre refuge perdu au milieu de la végétation. On amorce la descente. Elle est assez vertigineuse et abrupte. Avec les gros sacs à dos, on souffre.



Nous arrivons enfin au refuge, après une heure de marché, nous sommes déjà bien fatigués. On n'a fait que 10 kilomètres.
Ici, il n'y a qu'un type avec son cousin et des mules. Les types gèrent le refuge qui est assez modeste. Des maison en dur. On dort sur un matelas à même le sol.





Aho nous dit que l'eau ici est parfaitement potable mais nous préférons la filtrer (pour filtrer trois litres avec notre gourde , on met bien 30 minutes). Il nous prend pour des fous et semble quelque peu vexé.

Nous ne sommes pas les seuls à être contents d'être là : un couple de Brésiliens exulte. Ils sont partis sans guide et viennent enfin de trouver le refuge.
Sans boussole, sans carte, ici c'est pratiquement impossible de trouver les sentiers. Il n'y en a pratiquement pas. Ce sont les mules qui créent les chemins.

On se met le soir devant un feu. On regarde à peine les étoiles, mais assistons quand même à un lever de lune assez impressionnant (c'est sacré ici) : on la voit apparaître derrière la colline, et monter, monter, monter très haut dans le ciel, parmi les étoiles. Et à 20h30 au dodo.

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