Ce matin nous partons à pied avec Joao vers la plage à côté de chez lui, censée être à 20 minutes de marche. On mettra environ 40 minutes. On traverse des endroits en pleine désolation comme s'il y avait eu une guerre. La banlieue est très pauvre. On a vraiment l'impression d'être dans un no man's land. Des terrains vagues succèdent aux terrains vagues, et certains coins sont de véritables décharges. Manifestement il n'y a pas de ramassage des ordures ici.
La plage ne nous fait pas rêver. L'eau est boueuse et sale. Des détritus jonchent le sol. Joao, lui, va piquer une tête. Nous retournons à la maison sous une chaleur accablante (35°c toute l'année ici).
Nous n'avons pris aucune photo ici. Nous étions probablement trop gênés de ce que nous voyons pour penser à prendre des clichés. Nous avons découvert la vie de Joao, et avec elle une autre vision du Brésil. Car Joao semble assez bien vivre tout cela. Les Brésiliens prennent la vie comme un cadeau avec ses bons côtés. Il a une plage, une maison, semble très choyé par ses parents (surtout sa maman)...
C'est un vraiment gentil garçon faisant des études supérieures, qui a un petit boulot pour payer l'université et surtout comme tous les garçons au Brésil, il arbore fièrement des tatouages. Ici, le tatouage est plus qu'un mode, cela semble identitaire. Il en porte plusieurs, dont un assez gros sur l'épaule. Mais c'est un secret, son père n'est pas au courant...
Nous quittons Joao et Sao Luis pour prendre un bus en direction de Barreirinhas. C'est la ville "point de départ" pour le parc des Lençois, le grand parc de dunes blanches du Nordeste. On s'attend à un village très touristique, il n'en est rien. Encore une fois, il n'y a que très peu de monde. Les Brésiliens sortent dans les rues, paradent sur la promenade le long de la rivière, et écoutent de la musique à fond sur de grosses enceintes qu'ils n'hésitent pas à transporter sur leur pick-up. Ils invitent les gens à venir à leur fête. L'ambiance brésilienne.
Le petit port est assez charmant et reposant après la banlieue de Saô Luis. L'étrangeté de l'endroit, c'est une dune de sable en plein cœur de la ville. Elle prolonge le port et le soir, des jeunes y jouent au football.
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