jeudi 8 septembre 2011

Jeri-fortaleza

Le début de la journée n'est pas passionnant. Trajet en bus de ligne jusqu'à Fortaleza après avoir pris un toyota pendant une bonne heure. Au total, nous roulons presque huit heures pour rejoindre cette grande ville.
 
A Fortaleza, nous devons nous rendre chez une couchsurfeuse, Ari. Nous nous sentons l'humeur aventurière et plutôt que de prendre un taxi, nous choisissons d'arriver chez elle en bus de ville. Erreur : on se retrouve embarqués dans un bus sans trop savoir où nous allons. Nous faisons tout le tour de la ville entre favelas, complexe pétrolier et rues bruyantes avant d'arriver - enfin - à destination.

Ari habite bien évidemment une tour sécurisée avec gardes et "mirador" à l'entrée. Elle est proche d'une forêt, en fait un immense parc. A l'heure où nous arrivons, elle n'est pas à la maison, mais c'est sa bonne qui nous ouvre. Nous nous installons dans la chambre d'ami au 16 ème étage. De sa chambre, on découvre une vue splendide sur ce à quoi ressemble toutes les grandes villes du Brésil que nous avons traversées : verticalité des tours alliée à des espaces verts ou naturels qui ont l'air en friche.






Ari est une personnalité sympathique, elle étudie et travaille en même temps, après avoir vécu pendant cinq ans en Irlande, en Angleterre et aux Etats-Unis. Et surtout,  elle aussi est passionnée par les tatouages. Elle en a un sur chaque mollet, un autre sur la nuque... et le clou reste celui qu'elle arbore fièrement dans son dos : une reproduction de L'homme de Vitruve, de Leonard de Vinci, qui descend de ses épaules jusqu'à ses reins !


Le soir, Ari nous emmène dans une steakhouse. C'est un restaurant buffet où on peut manger à volonté. Des serveurs passent dans la salle avec des broches pleines de viande, tout cela à profusion. L'ambiance est surchauffée par un chanteur au piano et par la diffusion du latch de foot du moment sur écran géant, les deux fonctionnant en roue libre et en même temps, évidemment...
Les petites familles remplissent la salle, nous sommes le week-end. Ça a l'air vraiment typique de la bourgeoisie brésilienne.

Après le repas, Ari nous conduit au centre culturel de Fortaleza qui est très charmant. Elle se gare dans un terrain vague (où l'on aurait jamais osé mettre les pieds) en nous disant que c'est safe parce qu'il y a la police pas loin. Encore une fois, on ne comprend pas bien la logique des lieux ici, nous on prenait ça pour un coupe gorge.
Le centre de Fortaleza regroupe une placette et une rue avec de petits bâtiments historiques ; c'est un micmac de petits bars avec terrasses ouvertes aux chanteurs brésiliens. Les gens s'attroupent. On a l'impression d'être à la fête de la musique. Une passerelle surplombe tout cela, du coup la vue est imprenable sur les différents concerts. Il suffit de tourner la tête.

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