C'est notre dernier jour. Après avoir pris un petit déjeuner frugal chez nos hôtes, David et sa femme, nous prenons un bus pour le Pelourinho, quartier typique et historique au centre de la ville. Déjà on est contents : on atrappe le bus très vite et on ne fait pas tout le tour de la ville pour arriver à bon port.
Nous n'avons rien sur nous. On porte des habits simples (short, tee shirt) . Du coup même les mendiants (car ici touristes donc mendicité) ne viennent pas nous voir.
Le centre est très petit. La partie haute est en train d'être entièrement réhabilitée pour la coupe du monde.
De jolies maisons colorées sont restaurées par des ouvriers funambules. Il y a des femmes habillées en robe traditionnelle partout. Bref, on est à Disneyland. Tout est assez surfait, voire artificiel. Il y a des capoeiristes de rue, des petites filles qui dansent, des fanfares. Il ne manque vraiment que Mickey.
Nous aurons vite fait le tour. En prenant des ruelles éloignées (mais avec un peu de monde dedans quand même), on découvre la vraie vie des gens, ceux qui font les courses mais aussi les gamins en guenilles qui dorment à même le sol. Il y a aussi un type louche qui nous suit mais qu'on dévisage rapidement. Il tourne les talons.
David vient nous chercher en voiture puis nous conduit au Solar, un édifice (qui abrite notamment le musée d'Art moderne) un peu chic avec ballade suspendue au dessus de la mer, sculptures, plage , restaurant, atelier d'impressions (on la visite et c'est beaucoup mieux que les merdouilles qu'on a vu au mercado artisanal dans la partie basse du Pelourinho). Tout ça est charmant, même si juste au dessus, trône une magnifique favela.
C'est ainsi que nous finissons notre voyage avec cette vision contrastée : quand le riche côtoie le pauvre, ça nous paraît étrange.
Avant de prendre l'avion, David nous fait une Caipirinha maison. En route vers l'aéroport, le ventre chaud.
On voit s'éloigner ces tours qui poussent comme des champignons en se disant que finalement il n'y aura bientôt plus que ça d'ici à la coupe du monde, organisée ici dans trois ans.
vendredi 16 septembre 2011
jeudi 15 septembre 2011
De Lençois à Salvador
Tôt le matin, on prend le bus. 7 heures de trajet.
Nous arrivons à Salvador en début d'après-midi. On passe devant un nombre incalculable de favelas qui semblent plus nombreuses que les "vrais bâtiments", même si ceux-ci poussent comme des petits pains. L'environnement urbain donne ici toujours un aspect lego. Tout s'emboite.
Encore une fois, un couchsurfeur (suisse) nous accueille, David. Il habite comme d'habitude dans une tour et nous fait faire une balade de la ville en voiture.
On longe la mer le long d'une corniche. Ici, les plages font envie. L'eau est claire et le bord de mer est charmant. Il y a un phare, une promenade. C'est plus charmant et à taille humaine que Rio.
On se balade dans le quartier de Barra. Il y a pleins de petits bars sympas mais aussi beaucoup de ruelles isolées.
Le soir, David nous emmène sur le front de mer dans un restaurant suisso-brésilien. Une expérience.
Il n'y a personne dans les rues. David nous raconte que lorsqu'il est arrivé ici, il s'est fait arracher son appareil photo.
Il nous dit d'être sur nos gardes. On l'est déjà. Il gare sa voiture dans une ruelle sombre mais personne ne vient nous embêter. On ne comprend toujours pas la logique des lieux "safe" et pas "safe".
Nous arrivons à Salvador en début d'après-midi. On passe devant un nombre incalculable de favelas qui semblent plus nombreuses que les "vrais bâtiments", même si ceux-ci poussent comme des petits pains. L'environnement urbain donne ici toujours un aspect lego. Tout s'emboite.
Encore une fois, un couchsurfeur (suisse) nous accueille, David. Il habite comme d'habitude dans une tour et nous fait faire une balade de la ville en voiture.
On longe la mer le long d'une corniche. Ici, les plages font envie. L'eau est claire et le bord de mer est charmant. Il y a un phare, une promenade. C'est plus charmant et à taille humaine que Rio.
On se balade dans le quartier de Barra. Il y a pleins de petits bars sympas mais aussi beaucoup de ruelles isolées.
Le soir, David nous emmène sur le front de mer dans un restaurant suisso-brésilien. Une expérience.
Il n'y a personne dans les rues. David nous raconte que lorsqu'il est arrivé ici, il s'est fait arracher son appareil photo.
Il nous dit d'être sur nos gardes. On l'est déjà. Il gare sa voiture dans une ruelle sombre mais personne ne vient nous embêter. On ne comprend toujours pas la logique des lieux "safe" et pas "safe".
mercredi 14 septembre 2011
Troisième jour : la vallée de Capao 22km
Notre guide Aho nous avait dit que c'était plat aujourd'hui mais difficile. Le début du sentier grimpe dans la forêt tout doucement mais sûrement pendant 4 kilomètres.
Là, on se retrouve soudainement nez à nez avec un serpent. Aho nous dit qu'il n'est pas dangereux. Il lui caresse la queue et le serpent, en une seconde, monte se percher dans un arbre à trois mètres de là.
Nous continuons notre marche, mais maintenant en plein soleil puisque nous quittons la forêt.
Nous nous retrouvons sur un merveilleux plateau avec des herbes de toutes les couleurs pendant 8 km. Les alentours sont magnifiques.
Nous faisons une pause à une rivière. Florent a déjà les jambes sciées. On n'a fait que la moitié de notre parcours. On se baigne encore les pieds, puis après une bonne pause, on repart.
On traverse des étendues assez désertiques mais recouvertes d'herbes rouges et vertes. Derrière nous la vallée de Pati s'éloigne.
On aperçoit enfin dans le fond devant nous Capao, notre point d'arrivée. Mais nous ne sommes pas au bout de nos peines. il faut encore négocier une bonne descente bien brise-pattes avant d'atteindre le village.
On y arrive en début d'après-midi après plus de 5 heures de marche. On est fatigués mais soulagés.
Le soir, de retour à Lençois, on va au meilleur restaurant. Puis on se rend compte curieusement qu'on n'est pas si fatigués que ça. Finalement, tout ça est bien passé. Le corps doit s'habituer à l'effort.
Là, on se retrouve soudainement nez à nez avec un serpent. Aho nous dit qu'il n'est pas dangereux. Il lui caresse la queue et le serpent, en une seconde, monte se percher dans un arbre à trois mètres de là.
Nous continuons notre marche, mais maintenant en plein soleil puisque nous quittons la forêt.
Nous nous retrouvons sur un merveilleux plateau avec des herbes de toutes les couleurs pendant 8 km. Les alentours sont magnifiques.
Nous faisons une pause à une rivière. Florent a déjà les jambes sciées. On n'a fait que la moitié de notre parcours. On se baigne encore les pieds, puis après une bonne pause, on repart.
On traverse des étendues assez désertiques mais recouvertes d'herbes rouges et vertes. Derrière nous la vallée de Pati s'éloigne.
On aperçoit enfin dans le fond devant nous Capao, notre point d'arrivée. Mais nous ne sommes pas au bout de nos peines. il faut encore négocier une bonne descente bien brise-pattes avant d'atteindre le village.
On y arrive en début d'après-midi après plus de 5 heures de marche. On est fatigués mais soulagés.
Le soir, de retour à Lençois, on va au meilleur restaurant. Puis on se rend compte curieusement qu'on n'est pas si fatigués que ça. Finalement, tout ça est bien passé. Le corps doit s'habituer à l'effort.
mardi 13 septembre 2011
Deuxième jour dans la vallé de Pati. Le Morro. 16 km 1500m de dénivellé
Ce matin, nos sacs sont plus légers (juste l'eau et la nourriture de la journée). On part assez tôt (7h40) pour grimper au travers de la jungle qui recouvre les gros blocs. On en profite pour admirer l'horizon avant de monter.
La grimpette est très difficile, c'est parfois limite de l'escalade. Les genoux en prennent un coup. On souffre pendant 2h au milieu d'une jungle bruyante. Un oiseau ne cesse d'accompagner le rythme de nos pas. On a oublié son nom mais je peux vous dire qu'on l'entend de loin.
Enfin, on arrive au sommet. Et là, le panorama est à tomber par terre : tout autour de nous s'élèvent des monts magnifiques, comme sur la baie d'Along, mais sur terre.
Au sommet, le guide nous invite à traverser une grotte pour passer sur l'autre versant du Morro (le sommet). La traversée avec les lampes frontales n'est pas de tout repos mais encore une fois de l'autre côté, c'est à couper le souffle.
Nous faisons chemin arrière en revenant un moment sur nos pas. La descente est tout aussi physique que la montée. Puis nous empruntons un petit sentier perdu qui nous mène en une heure à une série de petites cascades.
On va s'y baigner même si l'eau est un peu fraîche.
On pense avoir fini nos efforts pour aujourd'hui. On est rincés. Mais Aho nous dit qu'on rentre en gravissant le bord de la cascade. Ca grimpe sévère pendant 30 minutes, avant de redescendre vers notre refuge. Le parcours est magnifique, et il faut connaître pour l'emprunter. Aho nous fait traverser la rivière à cause d'un nid d'abeilles particulièrement agressives. Nous, on ne l'aurait pas vu.
On arrive au refuge lessivés, les jambes fatiguées.
Le repas dans le refuge est animé. Les guides ont la pêche. Eux ne sont pas fatigués. Une caïpirinha locale et hop, ils se mettent à chanter et à jouer de la musique avec les moyens du bord.
Idéal avant d'aller se coucher.
On dort encore plus tôt ce soir.
La grimpette est très difficile, c'est parfois limite de l'escalade. Les genoux en prennent un coup. On souffre pendant 2h au milieu d'une jungle bruyante. Un oiseau ne cesse d'accompagner le rythme de nos pas. On a oublié son nom mais je peux vous dire qu'on l'entend de loin.
Enfin, on arrive au sommet. Et là, le panorama est à tomber par terre : tout autour de nous s'élèvent des monts magnifiques, comme sur la baie d'Along, mais sur terre.
Au sommet, le guide nous invite à traverser une grotte pour passer sur l'autre versant du Morro (le sommet). La traversée avec les lampes frontales n'est pas de tout repos mais encore une fois de l'autre côté, c'est à couper le souffle.
Nous faisons chemin arrière en revenant un moment sur nos pas. La descente est tout aussi physique que la montée. Puis nous empruntons un petit sentier perdu qui nous mène en une heure à une série de petites cascades.
On va s'y baigner même si l'eau est un peu fraîche.
On pense avoir fini nos efforts pour aujourd'hui. On est rincés. Mais Aho nous dit qu'on rentre en gravissant le bord de la cascade. Ca grimpe sévère pendant 30 minutes, avant de redescendre vers notre refuge. Le parcours est magnifique, et il faut connaître pour l'emprunter. Aho nous fait traverser la rivière à cause d'un nid d'abeilles particulièrement agressives. Nous, on ne l'aurait pas vu.
On arrive au refuge lessivés, les jambes fatiguées.
Le repas dans le refuge est animé. Les guides ont la pêche. Eux ne sont pas fatigués. Une caïpirinha locale et hop, ils se mettent à chanter et à jouer de la musique avec les moyens du bord.
Idéal avant d'aller se coucher.
On dort encore plus tôt ce soir.
lundi 12 septembre 2011
Premier jour dans la vallée de Pati 10km de rando
Le trajet en jeep de Lençois à Guinée est déjà en soi une aventure. Route de terre du bout du monde. Le trajet est interminable.
Le paysage aux abords du village est déjà fantastique. On se régale d'avance. Ça ressemble au grand canyon américain, mais en tout vert.
Après deux heures de voiture, tout le monde descend. Notre guide s'appelle Aho. C'est une sorte de rasta très cool. Il nous montre le premier obstacle de la journée, une bonne montée bien brise-pattes d'environ 250 m de dénivelé. On a chacun presque dix kilos sur le dos, la bouffe, l'eau, vêtements et sacs de couchage.
La montée est sévère mais ça va. Une fois en haut, nous apercevons un plateau légèrement ascendant : fougères, arbustes et au loin, d'énormes monts à franchir. C'est déjà très beau.
Le guide nous dit qu'à cette période il n'y a personne. Le parc n'est pas géré ni entretenu, et sa création a été obtenue de force contre les industriels du diamant et de l'or qui exploitaient le site. Peu de gens habitent là, seules quelques 25 personnes qui vivent du tourisme. Aujourd'hui, cette absence de surveillance du parc pose problème : des incendies criminels se déclarent et les pompiers n'interviennent pas. Alors Aho, avec un groupe de 20 personnes, a constitué une brigade de pompiers volontaires pour lutter contre le flammes. Ils partent à pied et luttent avec les moyens du bord : machettes, seaux d'eau, et juste leurs bras.
Après 2 heures de marche, nous faisons une pause près d'une rivière. On pique-nique. On se fait vite attaquer par les taons. On met les pieds et les jambes dans l'eau mais celle-ci est vraiment glaciale.
Un autre groupe de quatre touristes Brésiliens nous rejoint. Ils se baignent tout de suite et sans problème.
On reprend notre marche à travers un sentier (si on peu appeler ça un sentier) légèrement descendant.
Nous arrivons finalement devant un point de vue magnifique sur toute la vallée, côté nord. D'en haut, on peut voir différents sentiers et des monts incroyablement imposants. On reste un moment avec Aho à contempler ce spectacle.
En bas, à quelques 250 mètres en dessous, on peut voir notre refuge perdu au milieu de la végétation. On amorce la descente. Elle est assez vertigineuse et abrupte. Avec les gros sacs à dos, on souffre.
Nous arrivons enfin au refuge, après une heure de marché, nous sommes déjà bien fatigués. On n'a fait que 10 kilomètres.
Ici, il n'y a qu'un type avec son cousin et des mules. Les types gèrent le refuge qui est assez modeste. Des maison en dur. On dort sur un matelas à même le sol.
Aho nous dit que l'eau ici est parfaitement potable mais nous préférons la filtrer (pour filtrer trois litres avec notre gourde , on met bien 30 minutes). Il nous prend pour des fous et semble quelque peu vexé.
Nous ne sommes pas les seuls à être contents d'être là : un couple de Brésiliens exulte. Ils sont partis sans guide et viennent enfin de trouver le refuge.
Sans boussole, sans carte, ici c'est pratiquement impossible de trouver les sentiers. Il n'y en a pratiquement pas. Ce sont les mules qui créent les chemins.
On se met le soir devant un feu. On regarde à peine les étoiles, mais assistons quand même à un lever de lune assez impressionnant (c'est sacré ici) : on la voit apparaître derrière la colline, et monter, monter, monter très haut dans le ciel, parmi les étoiles. Et à 20h30 au dodo.
Le paysage aux abords du village est déjà fantastique. On se régale d'avance. Ça ressemble au grand canyon américain, mais en tout vert.
Après deux heures de voiture, tout le monde descend. Notre guide s'appelle Aho. C'est une sorte de rasta très cool. Il nous montre le premier obstacle de la journée, une bonne montée bien brise-pattes d'environ 250 m de dénivelé. On a chacun presque dix kilos sur le dos, la bouffe, l'eau, vêtements et sacs de couchage.
La montée est sévère mais ça va. Une fois en haut, nous apercevons un plateau légèrement ascendant : fougères, arbustes et au loin, d'énormes monts à franchir. C'est déjà très beau.
Le guide nous dit qu'à cette période il n'y a personne. Le parc n'est pas géré ni entretenu, et sa création a été obtenue de force contre les industriels du diamant et de l'or qui exploitaient le site. Peu de gens habitent là, seules quelques 25 personnes qui vivent du tourisme. Aujourd'hui, cette absence de surveillance du parc pose problème : des incendies criminels se déclarent et les pompiers n'interviennent pas. Alors Aho, avec un groupe de 20 personnes, a constitué une brigade de pompiers volontaires pour lutter contre le flammes. Ils partent à pied et luttent avec les moyens du bord : machettes, seaux d'eau, et juste leurs bras.
Après 2 heures de marche, nous faisons une pause près d'une rivière. On pique-nique. On se fait vite attaquer par les taons. On met les pieds et les jambes dans l'eau mais celle-ci est vraiment glaciale.
Un autre groupe de quatre touristes Brésiliens nous rejoint. Ils se baignent tout de suite et sans problème.
On reprend notre marche à travers un sentier (si on peu appeler ça un sentier) légèrement descendant.
Nous arrivons finalement devant un point de vue magnifique sur toute la vallée, côté nord. D'en haut, on peut voir différents sentiers et des monts incroyablement imposants. On reste un moment avec Aho à contempler ce spectacle.
En bas, à quelques 250 mètres en dessous, on peut voir notre refuge perdu au milieu de la végétation. On amorce la descente. Elle est assez vertigineuse et abrupte. Avec les gros sacs à dos, on souffre.
Nous arrivons enfin au refuge, après une heure de marché, nous sommes déjà bien fatigués. On n'a fait que 10 kilomètres.
Ici, il n'y a qu'un type avec son cousin et des mules. Les types gèrent le refuge qui est assez modeste. Des maison en dur. On dort sur un matelas à même le sol.
Aho nous dit que l'eau ici est parfaitement potable mais nous préférons la filtrer (pour filtrer trois litres avec notre gourde , on met bien 30 minutes). Il nous prend pour des fous et semble quelque peu vexé.
Nous ne sommes pas les seuls à être contents d'être là : un couple de Brésiliens exulte. Ils sont partis sans guide et viennent enfin de trouver le refuge.
Sans boussole, sans carte, ici c'est pratiquement impossible de trouver les sentiers. Il n'y en a pratiquement pas. Ce sont les mules qui créent les chemins.
On se met le soir devant un feu. On regarde à peine les étoiles, mais assistons quand même à un lever de lune assez impressionnant (c'est sacré ici) : on la voit apparaître derrière la colline, et monter, monter, monter très haut dans le ciel, parmi les étoiles. Et à 20h30 au dodo.
dimanche 11 septembre 2011
Lençois
Lençois est une petite ville très coquette, même si un peu foutraque. C'est presque une ville de montagne, colorée et par endroit assez charmante.
Le matin, nous faisons le tour des agences pour réserver un trek de 3 jours dans la vallée de Pati, réputée pour être la plus belle. On trouve enfin notre agence. Nous aurons un guide avec nous, rien que pour nous deux, et on dormira en refuge. On portera nous-même notre nourriture et notre eau.
Les trois jours se profilent comme ceci :
- Premier jour : trajet en jeep jusqu'à Guinée, petit village en bordure de la vallée (2h de route), puis marche de 10km avec 250 m de dénivelé au début et 250 m à la fin. Avec un sac de 10 kilos sur le dos ;
- Deuxième jour : 16 km de grimpette aller-retour avec 1500m de dénivelé. Là, ça ne plaisante plus ;
- Troisième jour : 22 km avec 500 m de dénivelé.
Conclusion : On va souffrir.
Tout contents d'avoir trouvé notre trek de 3 jours, nous décidons de faire dans l'après-midi, une petite randonnée de 2 heures (une aller, une retour) jusqu'à une cascade avec toboggans naturels, histoire de nous mettre en jambe. La balade n'est pas si facile que ça. Les locaux y vont en tongs au pas de course. Nous non.
Nous arrivons enfin au Ribeiaro do Meio, qui forme une suite de petits bassins naturels. Les gens se baignent. L'eau est rouge, c'est un peu repoussant au début. Mais une fois qu'on est dans l'eau, c'est très agréable.
De jeunes Brésiliens s’élancent sur les parois pour faire des glissades et atterrir plus bas dans l'eau.
D'autres, plus contemplatifs, se baladent entre les cuvettes.
Rafraichissant.
Le matin, nous faisons le tour des agences pour réserver un trek de 3 jours dans la vallée de Pati, réputée pour être la plus belle. On trouve enfin notre agence. Nous aurons un guide avec nous, rien que pour nous deux, et on dormira en refuge. On portera nous-même notre nourriture et notre eau.
Les trois jours se profilent comme ceci :
- Premier jour : trajet en jeep jusqu'à Guinée, petit village en bordure de la vallée (2h de route), puis marche de 10km avec 250 m de dénivelé au début et 250 m à la fin. Avec un sac de 10 kilos sur le dos ;
- Deuxième jour : 16 km de grimpette aller-retour avec 1500m de dénivelé. Là, ça ne plaisante plus ;
- Troisième jour : 22 km avec 500 m de dénivelé.
Conclusion : On va souffrir.
Tout contents d'avoir trouvé notre trek de 3 jours, nous décidons de faire dans l'après-midi, une petite randonnée de 2 heures (une aller, une retour) jusqu'à une cascade avec toboggans naturels, histoire de nous mettre en jambe. La balade n'est pas si facile que ça. Les locaux y vont en tongs au pas de course. Nous non.
Nous arrivons enfin au Ribeiaro do Meio, qui forme une suite de petits bassins naturels. Les gens se baignent. L'eau est rouge, c'est un peu repoussant au début. Mais une fois qu'on est dans l'eau, c'est très agréable.
De jeunes Brésiliens s’élancent sur les parois pour faire des glissades et atterrir plus bas dans l'eau.
D'autres, plus contemplatifs, se baladent entre les cuvettes.
Rafraichissant.
samedi 10 septembre 2011
Fortaleza-Salvador-Lençois
Aujourd'hui s'amorce encore une journée de trajet.
On commence très tôt pour attraper notre vol jusqu'à Salvador. On arrive vers midi à la gare routière de Salvador, non sans avoir croisé sur la route un grand nombre de favelas qui, il faut le dire sont assez pittoresques de l'extérieur. L'arrivée par avion à Salvador est à ce titre impressionnante : outre la vue sur la "Bahia de todos los santos", on découvre surtout que tous les environs de la ville sont tapissés par d'innombrables quartiers de favelas.
Nous devons prendre notre bus le même jour à 16h30 pour rallier Lençois, située à 7 heures de bus. Nous pensons donc avoir le temps de faire un tour dans le centre ville historique de Salvador. Erreur.
Nous passons une heure à essayer de trouver un bus qui puisse nous déposer dans le centre... en vain.
A la gare routières, les bus arrivent à toute allure, larguent leurs passagers ; d'autres montent en quatrième vitesse et le bus repart... avant même qu'on ait pu comprendre quelle était sa destination. Ainsi, les bus passent devant notre nez indéfiniment.
Fatigués de notre périple et de cette attente vaine, nous abandonnons et décidons de préparer nos prochains jours de voyage au cyber café de la gare routière. Notre objectif : le parc de la Chapada Diamantina, la mecque de la randonnée au Brésil. La ville aux portes de ce parc naturel est Lençois.
On arrivera sur place vers 23h30. Nous sommes contents d'aller au lit.
On commence très tôt pour attraper notre vol jusqu'à Salvador. On arrive vers midi à la gare routière de Salvador, non sans avoir croisé sur la route un grand nombre de favelas qui, il faut le dire sont assez pittoresques de l'extérieur. L'arrivée par avion à Salvador est à ce titre impressionnante : outre la vue sur la "Bahia de todos los santos", on découvre surtout que tous les environs de la ville sont tapissés par d'innombrables quartiers de favelas.
Nous devons prendre notre bus le même jour à 16h30 pour rallier Lençois, située à 7 heures de bus. Nous pensons donc avoir le temps de faire un tour dans le centre ville historique de Salvador. Erreur.
Nous passons une heure à essayer de trouver un bus qui puisse nous déposer dans le centre... en vain.
A la gare routières, les bus arrivent à toute allure, larguent leurs passagers ; d'autres montent en quatrième vitesse et le bus repart... avant même qu'on ait pu comprendre quelle était sa destination. Ainsi, les bus passent devant notre nez indéfiniment.
Fatigués de notre périple et de cette attente vaine, nous abandonnons et décidons de préparer nos prochains jours de voyage au cyber café de la gare routière. Notre objectif : le parc de la Chapada Diamantina, la mecque de la randonnée au Brésil. La ville aux portes de ce parc naturel est Lençois.
On arrivera sur place vers 23h30. Nous sommes contents d'aller au lit.
jeudi 8 septembre 2011
Jeri-fortaleza
Le début de la journée n'est pas passionnant. Trajet en bus de ligne jusqu'à Fortaleza après avoir pris un toyota pendant une bonne heure. Au total, nous roulons presque huit heures pour rejoindre cette grande ville.
A Fortaleza, nous devons nous rendre chez une couchsurfeuse, Ari. Nous nous sentons l'humeur aventurière et plutôt que de prendre un taxi, nous choisissons d'arriver chez elle en bus de ville. Erreur : on se retrouve embarqués dans un bus sans trop savoir où nous allons. Nous faisons tout le tour de la ville entre favelas, complexe pétrolier et rues bruyantes avant d'arriver - enfin - à destination.
Ari habite bien évidemment une tour sécurisée avec gardes et "mirador" à l'entrée. Elle est proche d'une forêt, en fait un immense parc. A l'heure où nous arrivons, elle n'est pas à la maison, mais c'est sa bonne qui nous ouvre. Nous nous installons dans la chambre d'ami au 16 ème étage. De sa chambre, on découvre une vue splendide sur ce à quoi ressemble toutes les grandes villes du Brésil que nous avons traversées : verticalité des tours alliée à des espaces verts ou naturels qui ont l'air en friche.
Ari est une personnalité sympathique, elle étudie et travaille en même temps, après avoir vécu pendant cinq ans en Irlande, en Angleterre et aux Etats-Unis. Et surtout, elle aussi est passionnée par les tatouages. Elle en a un sur chaque mollet, un autre sur la nuque... et le clou reste celui qu'elle arbore fièrement dans son dos : une reproduction de L'homme de Vitruve, de Leonard de Vinci, qui descend de ses épaules jusqu'à ses reins !
Le soir, Ari nous emmène dans une steakhouse. C'est un restaurant buffet où on peut manger à volonté. Des serveurs passent dans la salle avec des broches pleines de viande, tout cela à profusion. L'ambiance est surchauffée par un chanteur au piano et par la diffusion du latch de foot du moment sur écran géant, les deux fonctionnant en roue libre et en même temps, évidemment...
Les petites familles remplissent la salle, nous sommes le week-end. Ça a l'air vraiment typique de la bourgeoisie brésilienne.
Après le repas, Ari nous conduit au centre culturel de Fortaleza qui est très charmant. Elle se gare dans un terrain vague (où l'on aurait jamais osé mettre les pieds) en nous disant que c'est safe parce qu'il y a la police pas loin. Encore une fois, on ne comprend pas bien la logique des lieux ici, nous on prenait ça pour un coupe gorge.
Le centre de Fortaleza regroupe une placette et une rue avec de petits bâtiments historiques ; c'est un micmac de petits bars avec terrasses ouvertes aux chanteurs brésiliens. Les gens s'attroupent. On a l'impression d'être à la fête de la musique. Une passerelle surplombe tout cela, du coup la vue est imprenable sur les différents concerts. Il suffit de tourner la tête.
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