vendredi 26 août 2011

Rio: jour 2

Aujourd'hui nous décidons d'explorer le Centro de Rio.

Nous commençons par arpenter des rues commerçantes très animées et passons d'un marché couvert à de petites boutiques en tout genre. Le quartier est sectorisé : il y a le coin des boutiques de tissus, celui de l'électronique, puis la vaisselle... Il y a énormément de monde, et nous sommes vite fatigués de cette animation trépidante.

Nous poursuivons par la visite du "Business Center", le quartier d'affaires de Rio. Il y a des tours de bureau assez impressionnantes, car assez défraichies, mais des édifices traditionnels, dont certains font référence à la France. Nous croisons ainsi un cinéma "Odéon" et un théâtre national qui ressemble à une réplique de l'Opéra de Paris en plus petit.





Nous nous éclipsons ensuite vers le quartier de Lapa pour manger. La journée, c'est un peu glauque. Le quartier est surtout animé le soir, lorsque les Cariocas viennent y boire, manger et danser. Nous déjeunons dans un restaurant en libre service, le principe est agréable : on se sert au buffet, et on pèse son repas au poids (environ 10 euros le kilo), en pesant son assiette.

Nous poursuivons la balade et nous retrouvons presque seuls (c'est pas bon ça ici) dans un petit coin étrange. Il s'agit d'un escalier qui a été carrelé par un artiste. Le type n'a toujours pas fini son œuvre. Il y a quand même quelques badauds qui trainent ici et là. Le coin a quand même un charme fou, et nous parions que d'ici à la coupe du monde, les jolies maisonnettes qui le bordent se seront transformées en buvettes, restos et boutiques pour les touristes.





Notre objectif est maintenant de rallier le quartier de Santa Thérésa, perché sur une colline. Nos hôtes nous ont dit que c'était charmant, c'est un peu la Butte Montmartre de Rio, en plus haut et plus typé village verdoyant de campagne. C'est le quartier préféré de nos hôtes car c'est un peu bobo.

Pour cela, nous décidons de prendre le tramway, qui part de Lapa et rejoint Santa-Thérésa un autre quartier sur une colline. On se retrouve un peu seuls pour trouver la station de tramway, nous devons traverser un pont désert et longeons un terrain vague désaffecté avec des gens complètement shootés de l'autre côté. Bref, on se dépêche.


Enfin nous voilà arrivés devant la gare du tramway.... et là on se rend compte qu'on n'est pas seuls. Il y a une queue d'une heure et demie pour prendre un tramway de la dernière guerre qu'ils remplissent à ras bord. Sur le panneau, il y a marqué 36 personnes maximum . Ils en font monter 50 dedans.
Du coup, on rebrousse chemin et décidons d'aller à Santa-Thérésa à pied. Le chemin est beaucoup plus long et tortueux que prévu. On se retrouve souvent seuls dans des rues escarpées que personne n'emprunte. On rebrousse même chemin devant une bande de jeunes qui au demeurant n'avaient pas l'air de sauvages assoiffés de sang. Bref, on renonce à moitié comprenant soudainement  mieux pourquoi tous les touristes empruntaient le tramway. On hèle un taxi et celui-ci nous dépose au sommet de la colline. Chouette !





On explore enfin le coin fait de petites maisons charmantes, de jardins, on y a une belle vue sur une partie de Rio et sur sa baie. On s'assoit à une terrasse avec vue. Petite balade. Il y a plein de petites échoppes de touristes mais comme c'est la basse saison, il n 'y a pas grand monde. Le coin est charmant.

On reprend un taxi et on file vers un autre coin touristique : le Pain de Sucre. Sur le trajet le taxi s'arrête un moment : devant nous, sur la rocade longeant la plage de Botafogo, un jeune homme est à terre, avec une balle dans la tête et des gens en voiture attroupés autour. Sûrement un règlement de compte. Le taxi évite l'attroupement et nous mène à destination. Ca fait un peu bizzare. On garde en tête ce type à terre, tout jeune et son point rouge sur le front.

Le Pain de Sucre, c'est un peu la tour Eiffel du coin : un monticule naturel (c'est une colline qui surplombe la mer)  d'où on accède en téléphérique (pas bondé celui-là) pour observer une vue sur Rio et sa baie. Incroyablement beau.


 
La vue est splendide. On voit bien comment Rio est verticale et s'inscrit dans la baie comme un drap. Les collines semblent être comme des champignons et avoir poussé de façon anarchique, comme si elles s'étaient installées après les gratte-ciels.




  


 

Nous faisons quelques photos avec notre appareil jetable -vive l'argentique !!! - puis sautons dans un bus, direction la maison. On a rendez-vous avez Humberto et Laura pour prendre un verre.

Nous recevons alors un SMS de Laura, paniquée. Il y a eu un accident de tramway, sur la ligne qui menait à Santa-Thérésa et que nous avions décidé de ne pas prendre. Nous la rassurons : on a été à Santa-Thérésa à pied et en taxi. Elle nous apprendra plus tard qu'il y a eu 5 morts et 40 blessés.
Ce jour-là, nous avons évité de justesse les deux faits divers de Rio. La ville n'est décidément pas très sûre. Nous nous sentons dans une autre dimension.

Humberto et Laura nous emmènent boire un verre avenue Atlantica. Il est 21heures. Le Lonely Planet préconise d'"éviter la nuit l'Avenue Atlantica et ses rues adjacentes", ce qui les fait bien rire. Effectivement, on mange en front de mer dans des terrasses bondées où l'ambiance est très bon enfant.
On se croirait sur un front de mer sur la côte d'azur.

Où est le danger décrit dans le guide ? Décidément, les coins dangereux ne sont pas ceux qu'on croit.

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