Le bateau lève l'ancre vers une autre crique censée être aussi belle, quand soudain une mini-tempête éclate. Des rafales de vent secouent le bateau qui tangue dangereusement. Elles s'engouffrent dangereusement dans les toiles censées nous abriter du soleil, qui commencent à céder. L'équipage débordé et passablement paniqué décide de couper les cordes qui les retiennent au couteau... plutôt que de dénouer les cordes.
Plusieurs morceaux du mats se brisent pas très loin de nous, et tout le monde passe un gilet de sauvetage. Bizarrement, les Brésiliens se réfugient dans la cale alors qu'on aurait pu chavirer. La tempête dure une bonne demi-heure et finalement, nous parvenons à gagner un port. Tout le monde est trempé jusqu'aux os. Les brésiliens en rigolent, nous moins. Quel amateurisme.
Après un casse-croute enfilé, on revient en bateau à Abrao. Pas de remboursement de l'excursion, rien. Tout le monde est content de rentrer.
Pas de photos. Pas de petits poissons. Pas de baignade, même si on est trempés.
En fin d'après-midi, le calvaire continue. On prend un bateau qui nous transfère vers le continent en 45 minutes. De là, on prend un minibus pour touristes qui rejoint Rio très (trop) vite. Le conducteur conduit n'importe comment.
On arrive à l'aéroport de Rio d'où on prend un vol pour Sao Luis, arrivée prévue à deux heures du matin. Ce sera la pire journée du voyage. On ne prendra plus les transferts rapides pour les touristes. On continuera plutôt à voyager avec les bus locaux bien plus sûrs et modernes. Et désormais, nous éviterons bateaux et tramways.
A Sao Luis, un couchsurfeur tout gentil, Joao vient nous chercher à l'aéroport. Nous avons ainsi le privilège de visiter de nuit la ville : gens louches, prostituées, rues glauques et désertes. Il ne marque pas l'arrêt aux feux rouges pour des raisons de sécurité. Mais où sommes-nous ?
Le souvenir des petites plages de Ilha Grande revient à nous, finalement nous étions bien là-bas.
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