mercredi 31 août 2011

Sao Luis

Notre hôte, Joao habite un quartier très pauvre, en banlieue de Sao Luis. Selon nos critères, ça pourrait être une sorte de favela. Il y a des ordures partout. Les chemins de terre ne sont pas bien définis. Des animaux trainent dans le village. Bref, une sorte de paysage de désolation, comme si les habitants construisaient leur maison sur un terrain vague. La maison de Joao est modeste mais fonctionnelle, agréable. Il y vit avec ses parents, qui sont très accueillants et souriants. Et c'est très très propre, car les Brésiliens sont très à cheval sur la propreté ; ils sont presque maniaques.

Joao nous emmène visiter le centre historique de Sao Luis. Pour y parvenir, nous prenons un bus qui fait à peu près tout le tour de la banlieue et de la ville avant de rallier le centre . Bilan : 1h15 de trajet à sillonner la ville pour arriver à bon port. C'est très fatiguant et bruyant.

Mais le trajet nous permet de beaucoup parler avec Joao, qui est très curieux.Il est très surpris qu'on soit athée ; la religion est très ancrée au Brésil. Il y a d'ailleurs dans chaque quartier de nombreuses églises - chrétienne, adventiste, baptiste, et bien d'autres encore -.

Nous arrivons dans le centre historique, classé à l'Unesco. C'est assez saisissant. Il s'agit d'un centre fantôme. Il n'y a personne ou presque. Quelques vieux bâtiments abandonnés tombent en ruine, quelques boutiques et peu de touristes. On a vraiment l'impression d'être dans une ville fantôme, inhabitée depuis le départ des colons portugais.

Quelques gars glauques trainent et nous abordent même pour boire dans notre bouteille. La police touristique dort dans son véhicule. Tout cela est très bizarre.... et en même temps assez photogénique. Dommage, nous n'avions pas pris notre appareil photo, par précaution.

Joao nous montre le front de mer. Pas vraiment le paradis. L'eau est boueuse. Il y a des tankers à l'horizon et la plage ressemble plus à une déchetterie. On ne se baignera pas dans le coin.

Joao nous abandonne (il doit aller à la fac) et nous donne rendez-vous le soir chez lui. Après avoir mangé dans un restaurant "au kilo", et fait deux ou trois fois le tour du centro, nous décidons de ne pas trop tarder à rentrer. Nous préférons prendre le bus à la gare routière bien en avance afin de ne pas arriver dans son quartier de nuit (il nous l'a déconseillé).

Le trajet en bus est interminable.Nous ne reconnaissons pas le trajet et le chauffeur ne connaît pas l'arrêt où nous devons nous arrêter (!). Ne pas parler portuguais est un vrai handicap.
Enfin, au bout d'une heure et demi, on reconnait l'arrêt de bus près de chez Joao. On descend un peu stressés : il fait nuit noire. On marche vite jusqu'à la maison de Joao, en croisant des jeunes, des ânes, des gens qui font un feu...

Finalement, nous arrivons, soulagés. On s'est quand même tapés plus de trois heures de trajet aujourd'hui pour voir une ville fantôme.

Lorsque nous disons à Joao que nous avons trouvé le trajet un peu long, il n'a pas eu l'air de comprendre. Lui fait ça tous les jours et visiblement il n'est pas le seul. Les Brésiliens ici n'ont d'autres choix que de prendre des transports chaotiques et bondés.

mardi 30 août 2011

Tempête sur Ilha grande

Aujourd'hui, nous avons décidé de faire une excursion en bateau. Pas de randonnée. Direction le nord de l'île pour atteindre -paraît-il-  un petit coin de paradis : Agua Azul. Nous nous réalisons, en arrivant sur place, que le site se trouve en face d'une centrale nucléaire en construction et pas loin d'une plateforme pétrolière... Mais c'est joli, il s'agit d'une sorte de petite crique où l'eau est très bleue, avec plein de poissons. On prend notre masque et notre tuba. Mais tout à coup, le temps change. Tout est couvert. L'eau devient plutôt grise que bleue. Il commence à pleuvoir. Du coup, on ne descend même pas du bateau. Il fait trop froid. Quelques Brésiliens se baignent et remontent frigorifiés.


Le bateau lève l'ancre vers une autre crique censée être aussi belle, quand soudain une mini-tempête éclate. Des rafales de vent secouent le bateau qui tangue dangereusement. Elles s'engouffrent dangereusement dans les toiles censées nous abriter du soleil, qui commencent à céder. L'équipage débordé et passablement paniqué décide de couper les cordes qui les retiennent au couteau... plutôt que de dénouer les cordes.

Plusieurs morceaux du mats se brisent pas très loin de nous, et tout le monde passe un gilet de sauvetage. Bizarrement, les Brésiliens se réfugient dans la cale alors qu'on aurait pu chavirer. La tempête dure une bonne demi-heure et finalement, nous parvenons à gagner un port. Tout le monde est trempé jusqu'aux os. Les brésiliens en rigolent, nous moins. Quel amateurisme.
Après un casse-croute enfilé, on revient en bateau à Abrao. Pas de remboursement de l'excursion, rien. Tout le monde est content de rentrer.

Pas de photos. Pas de petits poissons. Pas de baignade, même si on est trempés.

En fin d'après-midi, le calvaire continue. On prend un bateau qui nous transfère vers le continent en 45 minutes. De là, on prend un minibus pour touristes qui rejoint Rio très (trop) vite. Le conducteur conduit n'importe comment.
On arrive à l'aéroport de Rio d'où on prend un vol pour Sao Luis, arrivée prévue à deux heures du matin. Ce sera la pire journée du voyage. On ne prendra plus les transferts rapides pour les touristes. On continuera plutôt à voyager avec les bus locaux bien plus sûrs et modernes. Et désormais, nous éviterons bateaux et tramways.

A Sao Luis, un couchsurfeur tout gentil, Joao vient nous chercher à l'aéroport. Nous avons ainsi le privilège de visiter de nuit la ville : gens louches, prostituées, rues glauques et désertes. Il ne marque pas l'arrêt aux feux rouges pour des raisons de sécurité. Mais où sommes-nous ?

Le souvenir des petites plages de Ilha Grande revient à nous, finalement nous étions bien là-bas.

lundi 29 août 2011

Ilha grande : Saco do Seu



Deuxième randonnée non plus vers le sud de l'ile mais vers le nord, direction Saco do Seu, moins touristique que Lopes Mendes. On fait le tour du village par l'ouest. Par ici, il y a de vrais locaux qui vivent là et habitent dans de vraies maisons. Nous rejoignons l'entrée du parc, un garde forestier nous explique le trajet à suivre pour atteindre Saco Do Séu.

La randonnée n'est pas de tout repos mais elle s'avère nettement moins difficile que la précédente.
Elle passe aussi par de la végétation assez surprenante tout en suivant le tracé de câbles électriques soutenus par de petits pylônes.Tout cela reste bien évidemment très escarpé.






 
On fait une petit halte à une cascade après une heure de marche : la Feiticeira. On se trempe juste les pieds et on reprend notre route. Ici l'eau des cascades est un peu rougeâtre, à cause des dépôts organiques charriés par l'eau (bois mort, petites algues, mousses...).



Nous arrivons sur une plage assez paradisiaque après deux heures et demi de marche. L'eau est enfin claire et calme. Il n'y a personne. C'est la Praia de Iguaçu. On se baigne avec pour seuls témoins quelques villageois du coin. Il y a deux maisons assez éloignées : une tenue par un pêcheur et une autre qui ressemble à une résidence secondaire de luxe. Près de deux kilomètres de marche sur une plage déserte et presque paradisiaque.





Nous continuons notre chemin vers Saco do Séu où nous croyions pouvoir trouver une autre plage paradisiaque comme celle d'Iguaçu. En fait, après une heure de marche on débouche sur un petit village typique de pêcheurs. Les petites maisons charmantes se succèdent et les gens vaquent à leurs occupations (ils boivent des verres) en écoutant de la musique vraiment fort. Et on entend aussi les enfants de l'école à côté profiter de leur récréation. L'anse dans laquelle est inscrite le village fait penser à un lac, mais pas de plage ; ici il y a surtout de la mangrove, ce qui n'est pas idéal pour se baigner. Nous sommes un peu déçus, mais au moins nous voyons la vraie vie de l'île.



 
On retourne sur nos pas jusqu'à la plage de Iguaçu où l'on demande au pêcheur s'il peut nous ramener à Abrao en bateau. Marché conclu pour un peu moins de 4 euros par personne.
Nous embarquons dans son petit bateau et vogue le navire...Retour sur Abrao.







dimanche 28 août 2011

Ilha grande : Praia Lopes Mendes

Après un bon petit déjeuner, nous partons chaussures de marche aux pieds pour une randonnée d'environ 10 kilomètres. Le sentier qui part du village d'Abrao s'enfonce dans la jungle pour grimper (d'en haut les vues sont magnifiques)... et descendre plusieurs fois de manière très escarpée, et bifurquer sur des plages assez charmantes.






Premier exemple avec la Praia Pouso. Elle est quasiment déserte. En fait, les agences d'Abrao proposent des aller-retour en bateau sur les différentes plages de l'île, mais bien sûr pas les plus petites. Du coup, ceux qui, comme nous, ont le courage d'y aller à pied, sont récompensés par la solitude et le calme pour profiter de la nature.

Bon, on fait encore les difficiles mais la mer est remplie d'algues. Du coup, on continue notre randonnée un peu plus loin en faisant deux haltes dans d'autres plages charmantes.







Après un peu moins de trois heures de marche nous arrivons à la plage la plus renommée de l'île : la Praia Lopes Mendes. Et là, il y a un peu de monde. Les bateaux ont débarqué une cinquantaine de touristes.
Il y a même deux stands sur la plage : un pour les sandwiches et un autre pour louer des surfs.

Nous nous installons un peu isolés au bout de la plage. Le sable très fin crisse sous nos pas. La plage est belle certes. L'eau est claire. La sable très beau, mais pour la plage déserte il faudra repasser...








Même les singes savent qu'il faut venir ici pour se faire gaver par les touristes. Ici, ce sont de tout petits singes qui ressemblent à des Gremlins.


On se baigne mais pas trop car les vagues sont énormes et assez dissuasives. Nous prenons le bateau pour le retour en fin d'après-midi. On se voyait mal faire la randonnée dans l'autre sens et finir de nuit.

samedi 27 août 2011

Arrivée à Ilha Grande

Nous partons tôt le matin de Rio. Destination Ilha Grande, au sud de Rio. C'est une île assez sauvage, sans voiture. La nature quoi. On peut y randonner et se baigner.
Nous prenons donc d'abord le bus puis ensuite le bateau. Nous ne sommes pas nombreux à cette saison. On ne le répétera jamais assez, la basse saison c'est top. Nous discutons avec un couple d'italiens en attendant le bateau.

Nous arrivons à notre pousada sur l'île en milieu d'après-midi. Juste le temps de faire une balade sur la plage de Abrao, l'un des seuls gros village de l'île. Il y a tant de bateaux que l'eau est trouble. C'est juste un peu sale à notre gout. D'ailleurs personne ne se baigne ici. Il faut aller plus loin (ce que l'on fait), à travers un sentier qui oscille entre le bord de mer et la jungle pendant près de 45 minutes.




On atteint donc la petite mais charmante plage de Abraozinho. L'eau est assez chaude, le cadre est joli, assez désertique (on croise quelques locaux et des babas) mais la clarté de l'eau laisse encore à désirer.





On doit être un peu difficile mais on se trempe et on retourne illico à notre pousada.
La nuit tombe, les insectes attaquent.
Le village est assez mignon, même s'il semble très touristique (il n'y a que des pousadas). Mais comme il n'y a pour ainsi dire que peu de touristes, sinon des brésiliens venus là pour le week-end, l'ambiance est très agréable.

vendredi 26 août 2011

Rio: jour 2

Aujourd'hui nous décidons d'explorer le Centro de Rio.

Nous commençons par arpenter des rues commerçantes très animées et passons d'un marché couvert à de petites boutiques en tout genre. Le quartier est sectorisé : il y a le coin des boutiques de tissus, celui de l'électronique, puis la vaisselle... Il y a énormément de monde, et nous sommes vite fatigués de cette animation trépidante.

Nous poursuivons par la visite du "Business Center", le quartier d'affaires de Rio. Il y a des tours de bureau assez impressionnantes, car assez défraichies, mais des édifices traditionnels, dont certains font référence à la France. Nous croisons ainsi un cinéma "Odéon" et un théâtre national qui ressemble à une réplique de l'Opéra de Paris en plus petit.





Nous nous éclipsons ensuite vers le quartier de Lapa pour manger. La journée, c'est un peu glauque. Le quartier est surtout animé le soir, lorsque les Cariocas viennent y boire, manger et danser. Nous déjeunons dans un restaurant en libre service, le principe est agréable : on se sert au buffet, et on pèse son repas au poids (environ 10 euros le kilo), en pesant son assiette.

Nous poursuivons la balade et nous retrouvons presque seuls (c'est pas bon ça ici) dans un petit coin étrange. Il s'agit d'un escalier qui a été carrelé par un artiste. Le type n'a toujours pas fini son œuvre. Il y a quand même quelques badauds qui trainent ici et là. Le coin a quand même un charme fou, et nous parions que d'ici à la coupe du monde, les jolies maisonnettes qui le bordent se seront transformées en buvettes, restos et boutiques pour les touristes.





Notre objectif est maintenant de rallier le quartier de Santa Thérésa, perché sur une colline. Nos hôtes nous ont dit que c'était charmant, c'est un peu la Butte Montmartre de Rio, en plus haut et plus typé village verdoyant de campagne. C'est le quartier préféré de nos hôtes car c'est un peu bobo.

Pour cela, nous décidons de prendre le tramway, qui part de Lapa et rejoint Santa-Thérésa un autre quartier sur une colline. On se retrouve un peu seuls pour trouver la station de tramway, nous devons traverser un pont désert et longeons un terrain vague désaffecté avec des gens complètement shootés de l'autre côté. Bref, on se dépêche.


Enfin nous voilà arrivés devant la gare du tramway.... et là on se rend compte qu'on n'est pas seuls. Il y a une queue d'une heure et demie pour prendre un tramway de la dernière guerre qu'ils remplissent à ras bord. Sur le panneau, il y a marqué 36 personnes maximum . Ils en font monter 50 dedans.
Du coup, on rebrousse chemin et décidons d'aller à Santa-Thérésa à pied. Le chemin est beaucoup plus long et tortueux que prévu. On se retrouve souvent seuls dans des rues escarpées que personne n'emprunte. On rebrousse même chemin devant une bande de jeunes qui au demeurant n'avaient pas l'air de sauvages assoiffés de sang. Bref, on renonce à moitié comprenant soudainement  mieux pourquoi tous les touristes empruntaient le tramway. On hèle un taxi et celui-ci nous dépose au sommet de la colline. Chouette !





On explore enfin le coin fait de petites maisons charmantes, de jardins, on y a une belle vue sur une partie de Rio et sur sa baie. On s'assoit à une terrasse avec vue. Petite balade. Il y a plein de petites échoppes de touristes mais comme c'est la basse saison, il n 'y a pas grand monde. Le coin est charmant.

On reprend un taxi et on file vers un autre coin touristique : le Pain de Sucre. Sur le trajet le taxi s'arrête un moment : devant nous, sur la rocade longeant la plage de Botafogo, un jeune homme est à terre, avec une balle dans la tête et des gens en voiture attroupés autour. Sûrement un règlement de compte. Le taxi évite l'attroupement et nous mène à destination. Ca fait un peu bizzare. On garde en tête ce type à terre, tout jeune et son point rouge sur le front.

Le Pain de Sucre, c'est un peu la tour Eiffel du coin : un monticule naturel (c'est une colline qui surplombe la mer)  d'où on accède en téléphérique (pas bondé celui-là) pour observer une vue sur Rio et sa baie. Incroyablement beau.


 
La vue est splendide. On voit bien comment Rio est verticale et s'inscrit dans la baie comme un drap. Les collines semblent être comme des champignons et avoir poussé de façon anarchique, comme si elles s'étaient installées après les gratte-ciels.




  


 

Nous faisons quelques photos avec notre appareil jetable -vive l'argentique !!! - puis sautons dans un bus, direction la maison. On a rendez-vous avez Humberto et Laura pour prendre un verre.

Nous recevons alors un SMS de Laura, paniquée. Il y a eu un accident de tramway, sur la ligne qui menait à Santa-Thérésa et que nous avions décidé de ne pas prendre. Nous la rassurons : on a été à Santa-Thérésa à pied et en taxi. Elle nous apprendra plus tard qu'il y a eu 5 morts et 40 blessés.
Ce jour-là, nous avons évité de justesse les deux faits divers de Rio. La ville n'est décidément pas très sûre. Nous nous sentons dans une autre dimension.

Humberto et Laura nous emmènent boire un verre avenue Atlantica. Il est 21heures. Le Lonely Planet préconise d'"éviter la nuit l'Avenue Atlantica et ses rues adjacentes", ce qui les fait bien rire. Effectivement, on mange en front de mer dans des terrasses bondées où l'ambiance est très bon enfant.
On se croirait sur un front de mer sur la côte d'azur.

Où est le danger décrit dans le guide ? Décidément, les coins dangereux ne sont pas ceux qu'on croit.

jeudi 25 août 2011

Rio

Arrivée de nuit au dessus de Rio : des guirlandes de lumière tentaculaires dessinent une ville immense. On saute dans un taxi et direction Copacabana où nous sommes logés chez nos hôtes Laura et Humberto, deux couchsurfeurs.
Leur appartement est minuscule mais chaleureux. Par contre il y a un bruit de circulation continu, et il fait très chaud.
Le lendemain matin, il pleut. Du coup, on se prend un bon petit déjeuner à la brésilienne après avoir fait les courses avec Humberto au magasin de fruits et légumes. Au menu, fruits, laitages, petits pains (ici ils font des supers bons petits pains au fromage à manger chaud au petit-déj et céréales), de quoi se mettre en forme pour la journée qui s'annonce.
 
Nous partons ensuite sous un soleil de plomb nous balader sur la plage de Copacabana, nous sommes à deux pas. La plage est assez étendue et il n'y a pas grand monde. Mais il est vrai que nous sommes un jour de semaine.


 
Des buildings un peu vieillots surplombent le front de mer ; et les grosses vagues s'écrasent sur une plage où de petits stands -bars de plages pullulent. Les collines semblent avoir été placées entre les buildings comme des châteaux de sable. Elles bordent la plage et viennent souligner le caractère vertical de cette ville. Même si l'architecture est foutraque, tout cela a de la gueule. On est déjà sous le charme de Rio.



On enchaîne ensuite avec la plage d'Ipanema, un peu plus charmante et plus petite. C'est un peu la petite soeur de la première en plus mignonne. Cela dit les plages et surtout la mer ne font pas vraiment rêver. L'eau paraît trouble et agitée. Polluée surement. Ce qui est étonnant, c'est surtout le front de mer très vertical, composé de tous es buildings, qui vient plonger dans ces plages immenses.

On quitte le quartier d'Ipanema pour rejoindre celui mitoyen de Leblon, toujours en bord de mer. On observe les passants dans un restaurant de quartier, calés devant un bon plat brésilien : les passants se succèdent, des gens en maillot de bain avec juste une petite tenue pour la plage, des gens habillés on ne sait trop comment (pourtant c'est pas encore le carnaval ???), des gens bien habillés pour aller travailler...Bref tout ça est très hétéroclite et se côtoie sans problème. 

On passe l'après midi à Leblon, très beau quartier chic où les gens vivent manifestement bien et ont de nombreuses activités. Nous rejoignons le lac de Rio, les Cariocas y font leur sport ou leur jogging, et certains vont au club select avec piscine et tennis en bordure du lac. Tout cela est très charmant ; de la rive du lac on aperçoit le Christ Redempteur se noyer dans les nuages.

Le soir on prend un minibus collectif pour rentrer à Copacabana faire quelques courses et changer de l'argent. Et là avec tout ce qu'on a lu dans les guides, c'est l'aventure. Nous choisissons une banque avec des DAB protégés à l'intérieur de l'agence, et on scrute chaque passant avec suspicion. L'argent retiré, nous filons chez nos hôtes qui habitent à deux rues. Tout va bien, nous sommes à bon port... et soulagés !

Le soir, Humberto nous accompagne à Botafogo, un quartier de bars qui bouge. Il nous laisse pour aller voir une pièce de théâtre. Nous explorons seuls les rues du quartier en évitant les ruelles sombres et désertes. Le coin ne nous semble pas si "safe" que ce qu'il y paraît... Nous hélons un taxi et rentrons à la maison, heureux mais fatigués par cette longue journée.